

De Michael Mann (2009). Avec Johnny Depp, Christian Bale.
Mann signe un brillant film noir ainsi qu’une belle reconstitution de l’Amérique des années 30, sur fond de Dépression et de lutte inégale contre le banditisme. La sensation d’admiration malsaine envers des truands roublards et imaginatifs, élevés au rang de Robin des Bois modernes, se voit transposée à l’écran avec talent, nous faisant ainsi balancer constamment entre empathie et rejet envers le personnage - un brillant Johnny Depp - et ses agissements.
De Brian De Palma (1996). Avec Tom Cruise, Jon Voight.
Après son adaptation réussie de la série Les Incorruptibles, De Palma se lance à l’assaut d’un autre monument de la télé. Avec un style visuel d’une grande virtuosité, le film contient une solide dose de suspense et des rebondissements dont le plus marquant se veut une trahison culottée de l’essence même du feuilleton. Et malgré quelques longueurs, l’attention du spectateur ne risque pas de s’autodétruire dans les cinq secondes.
De William Wiard (1978). Avec Steve McQueen, Linda Evans.
Pour ce qui demeura sa seule incursion au cinéma, le réalisateur de téléfilms William Wiard dirige Steve McQueen - déjà très malade - dans un western onirique où le héros solitaire affiche une fragilité bien éloignée des héros sans peur et sans reproche du genre. Basé sur la véritable histoire de Tom Horn, le film affiche un parti pris indéniable en faveur d’un personnage réel dont les méthodes étaient pourtant très controversées.
De Gilles Grangier (1967). Avec Fernandel, Danielle Darrieux.
Fin de carrière en demi-teinte pour Fernandel et le dialoguiste Henri Jeanson, pour lesquels L’homme à la Buick fut respectivement l’avant-dernier et le dernier film. Le récit, il est vrai, n’est pas des plus emballants et la mise en scène, sous le crachin d’Honfleur, apparaît très datée. Pourtant, le plaisir de retrouver une belle brochette de comédiens et la bande originale très nostalgique compensent en partie les lacunes de cette comédie policière.