

De Ridley Scott (1979). Avec Sigourney Weaver, Tom Skerritt.
Voilà un titre qui a fait date dans l’histoire de la science-fiction, avec ses décors froids, son petit nombre de personnages confinés dans un espace clos et son rythme lent. Alien impose d’emblée une atmosphère oppressante, qui ne fait que se renforcer lorsque le monstre extraterrestre - bien davantage suggéré que montré - s’invite à bord du vaisseau spatial. La terreur peut alors s’exprimer pleinement, en même temps que le talent de Ridley Scott.
De Francis Veber (1976). Avec Pierre Richard, Michel Bouquet.
Pour sa première réalisation, Veber fait preuve du même humour dont il usait déjà à merveille en tant que dialoguiste pour L'emmerdeur ou Le retour du grand blond. Mais l'histoire prend une tournure plus grave au fur et à mesure que François Perrin - brillant Pierre Richard - tente de faire prendre conscience à l'insupportable gamin dont il est le jouet humain que la vraie richesse ne se trouve pas à l'intérieur d'un portefeuille, mais au fond du cœur.
De Henri Verneuil (1976). Avec Jean-Paul Belmondo, Marie-France Pisier.
Pour sa septième et avant-dernière collaboration avec Henri Verneuil, Belmondo laisse de côté les cascades spectaculaires à la Bébel pour incarner un personnage accusé à tort d'un double meurtre. Pointant du doigt les clivages sociaux d'une petite ville de province, le récit, adapté d'un roman de Félicien Marceau, alterne entre passé et présent pour dépeindre efficacement les hypocrisies de la haute bourgeoisie.
De Luc Besson (2011). Avec Michelle Yeoh, David Thewlis.
Noble intention que celle de vouloir rendre hommage à Aung San Suu Kyi, cette opposante à la junte militaire en Birmanie qui paya très cher le prix de son engagement politique. Mais avec un Besson aux commandes, la sobriété est rarement au rendez-vous. De fait, l'hagiographie qu'il consacre à cette femme transforme cette dernière en une telle icône que le récit en devient laborieux et trop désincarné. Et ce malgré la très bonne prestation de Michelle Yeoh.