
Les meilleurs films du 15 janvier

La prisonnière du désert [4*]
TCM 20H40
De John Huston (1956). Avec John Wayne, Natalie Wood.
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The Searchers n’est pas seulement l’un des plus grands westerns de l’histoire du cinéma. Ford, en orfèvre de génie jouant habilement sur la frontière ténue entre champ et hors-champ, livre un véritable manifeste humaniste: même devenue Indienne, Debbie doit retrouver sa place dans le cadre. La preuve que la démocratie est en marche, tandis qu’Ethan (incarnation de l’ancien monde) lui tourne le dos, avant de disparaître à l’horizon.
A bout de souffle [4*]
ARTE 20H50
De Jean-Luc Godard (1959). Avec Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg.
Revenu d’Italie, Michel vole une voiture et tue un motard qui le poursuivait pour une banale histoire de ligne jaune. Godard triture, maltraite la grammaire cinématographique pour lui offrir l’écrin d’une jeunesse éternelle: dynamitage des règles, prises de vues en extérieur, son direct, montage "cut", citations littéraires, improvisation, rythme d’enfer, jeu fiévreux… La Nouvelle Vague déferle, emportant loin d’elle le "cinéma de papa" et laissant à la place une insolente liberté, jamais démentie, au 7e art.
Headhunters [4*]
BE 1 20H55
De Morten Tyldum (2012). Avec Aksel Hennie, Nikolaj Coster-Waldau.
Redoutable chasseur de têtes, Roger a un péché mignon: il vole des toiles de maîtres. Une passion coupable qui fera de lui la cible d’un mercenaire sanguinaire. Ce thriller nordique déjanté assume sa folie jusqu’au bout: c’est très politiquement incorrect, mais il n’est pas interdit de rire!
Otage [2*]
CLUB RTL 20H25
De Florent-Emilio Siri (2005). Avec Bruce Willis, Kevin Pollak.
Le Français Siri a été choisi par Bruce Willis himself pour réaliser ce thriller hollywoodien. Voilà la singularité de ce nouvel avatar de film de prise d’otages, qui ne brille pas par son originalité. Willis se borne à jouer les "action man", Siri ayant juste le droit de le talonner en poussant sur le bouton "on" de sa caméra. Mais quand le Français ose des coups de canif dans le contrat, ça donne des images lyriques, percutantes, sèches. Dommage qu’il soit si obéissant.