
Les meilleurs films du 25 novembre 2013

Intouchables [3*]
LA UNE 20H20
D’Eric Toledano, Olivier Nakache (2011). Avec François Cluzet, Omar Sy.
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Cette histoire d’une rencontre improbable entre un bourgeois paraplégique et un Noir rigolard des cités était a priori un sujet casse-gueule. C’était compter sans la tendresse et la sincérité des réalisateurs et la drôlerie jubilatoire du couple formidablement mal assorti Cluzet/Sy. La suite est un miracle: le film est l’un des plus grands cartons comiques français de tous les temps.
Indiana Jones et la dernière croisade [3*]
CLUB RTL 20H25
De Steven Spielberg (1989). Avec Harrison Ford, Sean Connery.
Le célèbre aventurier au lasso se surpasse en se confrontant à la figure paternelle. Car il est vrai qu’en lui donnant un père, Spielberg ne lui a pas fait de cadeau. Mais c’est tout bénéfice pour nous: Ford et Connery font des étincelles dans ce récit œdipien mené tambour battant, où Spielberg prouve qu’il est aussi doué pour la comédie douce-amère que dans les scènes d’action spectaculaires.
Touchez pas au grisbi [3*]
ARTE 20H50
De Jacques Becker (1953). Avec Jean Gabin, René Dary.
Fortune faite, un vieux truand veut se retirer des affaires, mais un chef de gang est très intéressé par son butin. Becker adapte Simonin et balade une caméra presque documentaire dans le "milieu", où les dialogues et les rapports de force comptent plus que l’action. Ce polar sec et carré relança la carrière de Gabin et ouvrit les portes du ciné à un ancien lutteur, Angelo Borrini. Qui deviendra le formidable Lino Ventura.
La terrasse [3*]
France 2 0h30
D’Ettore Scola (1980). Avec Ugo Tognazzi, Vittorio Gassman.
La terrasse d’un bel immeuble romain est le théâtre de règlements de comptes entre mondains de gauche désillusionnés. Scola filme avec beaucoup de lucidité le chant du cygne de la comédie à l’italienne. Les personnages appartiennent tous au monde du spectacle: s’y croisent des scénaristes dépressifs, des producteurs pas très honnêtes, un fonctionnaire de la RAI. Aucun n’échappe à son brillant jeu de massacre, prétexte à un bilan pas franchement joyeux, mais souriant de l’Italie des années 70-80.