
Les meilleurs films du 7 septembre 2014

Million Dollar Baby [4*]
TCM 20H40
De Clint Eastwood (2004). Avec Clint Eastwood, Hilary Swank.
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Million Dollar… aurait pu n'être qu’un film de boxe réaliste. Mais le film prend un tour secouant davantage les tripes qu’un nez cassé dans un ring. Eastwood, qui aime à hanter un genre de ses obsessions comme la filiation, trace en effet avec une subtilité rare le portrait magnifique et douloureux d’une gamine qui cherche et trouve dans la figure d’un entraîneur bourru la tendresse et l’amour d’un père.
Il était une fois dans l’Ouest [4*]
ARTE 20H45
De Sergio Leone (1969). Avec Charles Bronson, Henry Fonda.
Leone filme son "western ultime" comme un opéra baroque et offre à Fonda un rôle de salaud intégral. La première scène où trois tueurs attendent l’homme à l’harmonica sur un quai de gare désert donne déjà le ton. Multipliant les gros plans sur des trognes patibulaires et jouant sur des amplifications de sons, le réalisateur fait grincer nos nerfs à merveille. Une leçon de mise en scène, servie par la musique lancinante de Morricone. Attention, chef-d’œuvre!
La tendresse va [2*]
BE1 20H55
De Marion Hänsel (2013). Avec Olivier Gourmet, Marilyne Canto.
Que reste-t-il du couple, de sa complicité lorsqu’il n’est plus? Telle est la question que se pose Hänsel le long de ce road movie serpentant entre les dialogues creux, les clichés, mais aussi la beauté et la délicatesse d’une mise en scène au bord de l’ennui. La tendresse est féminine dans ce film fragile où Gourmet, pataud, semble comme un chien dans un jeu de quilles. Qu’importe, il y a pour veiller sur sa maladresse l’infinie douceur du regard de Marilyne Canto.
Madame Doubtfire [2*]
FRANCE 4 22H30
De Chris Columbus (1993). Avec Robin Williams, Sally Field.
Un festival Robin Williams! L’acteur est à mourir de rire travesti en matrone irlandaise, swinguant avec son aspirateur et enflammant ses faux seins en pleine préparation de repas. Mais derrière le rire ressort l’air de rien une tendre satire sociale, juste ce qu’il faut, pour tirer de cette comédie familiale douce-amère un joli portrait de la paternité contrariée.