Magazine - Cash Investigation: les paradis fiscaux

Les Bahamas, les Bermudes, Miami, Las Vegas: le paradis? Fiscal, oui, comme nous l’explique Élise Lucet.

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Accélérateurs de la crise financière de 2008, les paradis fiscaux font à nouveau parler d’eux dans ce troisième numéro de Cash Investigation, à l’heure où la plupart des Etats européens songent à réduire leurs budgets.

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Ces refuges financiers sont, en fait, des territoires où la fiscalité est tellement faible qu’elle permet à n’importe quel particulier ou entreprise d’échapper à l’imposition normale appliquée dans son pays. L’argent en théorie nécessaire à la collectivité (entretien des routes, construction d’hôpitaux, d’écoles…) s’évapore donc dans la nature.

Ce processus, qui cause d'importants dégâts, est presque impossible à éradiquer. Des moyens existent pour le freiner, comme la mise en place de groupes de travail, mais leur lenteur les rend inefficaces.

Cette semaine, c’est un véritable eldorado pour les grandes entreprises que nous font découvrir Élise Lucet et son équipe après avoir consulté de nombreux documents confidentiels. Cap sur les Bahamas et les Bermudes, bien sûr, et sur d’autres oasis financières américaines moins exotiques mais tout aussi attrayantes pour les riches entrepreneurs étrangers (principalement chinois): le Colorado et les villes de Las Vegas et de Miami qui permettent une imposition extrêmement faible de 2 % alors que la norme s’élève à 35 %!

À l’échelle planétaire, on estime ainsi que près de 10 % du patrimoine des ménages, soit environ 6.000 milliards de dollars, se trouveraient dans ces paradis fiscaux. En France, quelque 20 milliards d’euros y disparaissent chaque année.

Pourquoi ne parvient-on pas à stopper ces fuites d'argent? Peut-être parce que certains hommes politiques censés agir profitent eux-mêmes de ce système ou subissent de grosses pressions de la part des lobbies. Proportionnellement, la Belgique serait paraît-il moins touchée par le fléau que son voisin hexagonal. On se console comme on peut…

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