
Magazine - Le monde d'après

"Le lundi, c’est mal parti", pouvait se dire France 3 l’an passé au vu des audiences des prime times de début de semaine. Une case maudite? En tout cas, le public a aussi bien boudé les émissions de Patrick Poivre d’Arvor (Place publique, Flashback) que celle de Carole Gaessler (Ligne directe). Pas de chance, le premier volet de la série documentaire Le Pensionnat de l’espoir, diffusé le lundi 24 septembre, s’est à son tour littéralement effondré en termes d’audience. Autant dire que la nouvelle émission de Franz-Olivier Giesbert porte tous les espoirs de la chaîne pour inverser la tendance.
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Programmé une fois par mois, Le monde d’après affiche d’emblée son ambition: "rénover l’exercice du débat télévisuel" en proposant une réflexion pédagogique sur une société en pleine métamorphose. Entouré d’experts de tout poil, le patron du Point - que l’on ne voyait plus guère à la télévision depuis l’arrêt de sa Semaine critique - entend décrypter les grands enjeux du monde à venir. Celui d’après la crise, bien sûr, mais pas seulement: "Nous sommes entrés dans une ère de rupture à tous les étages, résume Franz-Olivier Giesbert. En matière économique, industrielle, d’information aussi."
Pour mieux appréhender les mutations de notre société, les thématiques choisies viendront successivement éclairer les téléspectateurs sur l’avenir de l’Europe ou l’économie de demain… Un magazine qui promet des échanges sans tabou dans un décor étudié, simulant une carrière de pierre (métaphore du monde à reconstruire?) et valorisé par un large usage d’éléments scénographiques (dix vidéoprojecteurs viendront diffuser infographies et animations en complément des reportages et débats en plateau). Pour sa première, Le monde d’après s’ouvre sur une question qui, elle, est déjà d’actualité: les banques nous ruinent-elles?