Magazine - Les carnets du bourlingueur

Bienvenue dans la filière bulgare, entre bar à strip-tease de Sofia et défilé de yachts sur la mer Noire.

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Kiro Skalata, c’est l’homme qui a amené les Bulgares dans les salles de sport. Une superstar bodybuildée qui possède sa propre émission de télévision à succès. Celui aussi qui porte une chaîne d’un demi-kilo d’or massif autour du cou, signe de richesse dans une Bulgarie décomplexée qui affiche son goût pour l’argent.

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Mais Kiro Skalata, c’est avant tout l’un de ces hommes qui ont mis la main sur une grande partie de l’économie après la chute du communisme, il y a vingt ans.

Un bad boy qui fréquente la mafia sans même s’en cacher, et déplore l’entrée de son pays dans l’Europe. "Il n’y a plus de gangsters. L’Union européenne a foutu en l’air tout mon business", affirme-t-il même devant la caméra.

Car Kiro Skalata représente cette Bulgarie nouvelle, où les complexes hôteliers se construisent à la chaîne pour accueillir les cinq millions de touristes annuels (pour à peine plus d’habitants). Mais où, parallèlement, le salaire moyen demeure à 250 euros par mois, classant le pays comme le plus pauvre d’Europe. Pour s’en sortir, les jeunes hommes deviennent gardes du corps, autre terme pour désigner les sbires d’un pays corrompu. Les femmes, elles, se lancent dans l’industrie du plaisir, alimentée par des concours de beauté qui masquent en réalité de gigantesques réseaux de prostitution.

Philippe Lambillon présente ce reportage plein de révélations comme le premier plat du menu servi ce soir dans ses Carnets. Nous poursuivrons la soirée sur les plages de Copacabana, où les mannequins côtoient les pêcheurs d’or et les sans-emploi qui lancent leur business. Pour clôturer, direction le Nigeria. Là-bas, des plongeurs en apnée récoltent le sable à la seule force de leurs bras, ce qui n’est pas sans rappeler l’esclavage au temps des pharaons. Un nouvelle soirée de voyage passionnant avec le Bourlingueur à travers notre planète.

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