Magazine Thema: L'euro, une monnaie en sursis?

Arte nous emmène dans les coulisses des sommets tenus pour éponger la crise de la dette, devenue la crise de l’euro.

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En 2007, la Commission européenne était encore aux anges. "L’euro est le succès le plus éclatant du processus d’intégration européenne", se frottait-elle les mains. Et puis, bardaf… Ce fut l’embardée. La crise économique entamée en 2008 fait, depuis, vaciller les économies européennes. La Grèce en est la victime la plus flamboyante, mais le serrage de ceinture que nous impose la crise des dettes souveraines s’est vite étendu aux économies plus prospères.

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Dans ce contexte, l’euro est au plus bas face au dollar. Et les restrictions faites, notamment en matière sociale, sur le dos des citoyens - qui, finalement, ne sont pas responsables de la crise de la dette -, promettent de nombreux bras de fer en 2012. Les remboursements des pays membres de la zone euro prévus pour cette année avoisinent les 800 milliards d’euros. Les marchés financiers auxquels ils feront appel pour renflouer cette dette se frottent sûrement déjà les mains. Mais l’austérité ne relancera sûrement pas la croissance et semble n’être qu’une solution d’urgence, sans vision à long terme.

Le climat est tellement morose qu’à part l’émission d’une pièce commémorative, dans la plus grande discrétion, les dix ans de l’euro ne seront pas fêtés. Cette monnaie n’a-t-elle pas été introduite trop vite, finalement? Stephan Lamby et Michael Wech ont suivi pour Arte les grands sommets tenus ces derniers mois pour résoudre la crise de la dette et perpétuer la monnaie européenne, si rassembleuse par temps calme, mais qui n’offre pas encore un rempart suffisant aux Etats membres quand vient la tempête. En toile de fond, on voit resurgir en Europe des tendances nationalistes que l’euro devait justement aplanir. Entre harmonisation des politiques économiques, recherche de la confiance étiolée des citoyens et tentative de ne pas se faire plumer par les marchés, 2012 s’avère une année cruciale pour la zone euro.

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