Maladies à vendre (La Une 21h35)

Si vous n'avez aucun problème de santé, comptez sur l'industrie pharmaceutique pour vous en inventer un.

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Au rayon des secteurs que l'on adore détester actuellement, le monde bancaire, et par extension financier, n'a pas de concurrent. Mais, pas loin derrière, on retrouve l'industrie pharmaceutique. Il faut dire que cette dernière tend régulièrement de bons gros bâtons à ceux qui veulent la battre. Le problème vient peut-être d'une différence de perception: pour nous, consommateurs, la pharmacie fait partie du monde médical et nous l'abordons en "patients". Alors que pour les vendeurs de médicaments, nous ne sommes que des clients à qui l'on peut tout vendre. Il suffit de créer le besoin d'achat. Et dans le domaine de la santé, ce n'est pas difficile.

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Exemple le plus célèbre: le Viagra. Certes, le dysfonctionnement érectile est une réalité pénible, notamment pour une partie des personnes âgées. Mais, grâce à un marketing massif, l'industrie pharmaceutique a réussi à persuader tous les hommes que la moindre variation de rigidité de la verge est un problème que l'on peut facilement traiter avec un médicament.

Le documentaire d'Anne Georget et Mikkel Borch-Jacobsen recèle d'autres exemples encore plus éclairants. Ils sont là pour illustrer ce coup de génie des laboratoires: plutôt que de concevoir un médicament quand survient une maladie, renversons la logique et inventons des maladies qui peuvent être traitées par les molécules déjà existantes. Madame est très irritable quand elle est réglée? C'est peut-être qu'elle souffre du syndrome dysphorique menstruel (SDM). Heureusement, un médicament existe. Mais personne ne vous dira que la molécule utilisée est exactement la même que celle du Prozac, un médicament arrivé en fin de brevet et qui ne rapporte donc plus grand-chose. Ça sent la chasse aux pigeons…

1er novembre: Maladies à vendre (La Une 21h35)

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