
Rendez-vous en terre inconnue: Arthur chez les Quechua

Parmi les 10 millions de Quechuas, quelques tribus d’irréductibles vivent encore sur les hauts plateaux de la cordillère des Andes, entre 2.500 et 4.500 mètres d’altitude, selon les traditions de leurs ancêtres. Et ces descendants des Incas ne manquent jamais de faire une offrande à la montagne ou à la Pachamama. Dans ce climat extrêmement rude, où chaque jour est une lutte contre les éléments, ils élèvent des lamas et des alpagas pour leur laine et leur viande. Et cultivent la pomme de terre. (Au Pérou, on dénombre 1.500 variétés de patates!) C’est dans cette montagne superbe mais austère que débarque Arthur. De son prénom de naissance, Jacques (dit aussi le Macho ou Jackie Chan) est un vrai citadin. Pour lui, la campagne, c’est beau… à la télé. Il déteste le froid, n’a jamais porté de sac à dos, jamais crapahuté sur des sentiers escarpés, jamais dormi dans un sac de couchage. Par contre, il adore se plaindre… Pourtant, dès que René, Rosauro, Santos et Paolino viennent l’accueillir, le courant passe. Et c’est l’étonnement: "Ils se contentent de peu, rient tout le temps et semblent très heureux".
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De jour en jour, il va s’acclimater. Physiquement comme humainement. La rencontre entre ces deux mondes que tout oppose va se révéler vraie, drôle, touchante et émouvante. Jacques va découvrir des familles, un mode de vie et surtout l’"ayni", l’entraide. Quand Rosauro lui explique: "En ville, c’est chacun pour soi, à la campagne on vit mieux. Si tu m’aides aujourd’hui, je t’aiderai demain. En ville, il y a des gens bizarres. On dirait qu’ils courent tous après l’argent", Jacques lui répond: "On dirait que tu parles de moi". Pendant neuf jours, l’animateur, tire-au-flanc mais humble et honnête, va partager avec ses hôtes les tâches quotidiennes, la vie, la nourriture. Sauf les cochons d’Inde… Il n’a pas pu. Neuf jours importants qui ont éclairé sa vie. "Eux ont un avantage sur moi, ils savent qu’ils sont vivants." Et au moment de partir, il a conclu: "A mon arrivée, j’avais pitié parce qu’ils n’avaient rien et là, je repars avec énormément d’admiration".