Secrets d'histoire: Christine de Suède, reine des scandales

Avec son tempérament de feu, Christine de Suède a ponctué son règne de nombreux coups d’éclat. Un destin atypique et marquant.

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Greta Garbo lui prêta ses traits délicieux dans le superbe film de Rouben Mamoulian en 1933. Mais le destin de la reine Christine reste pourtant bien mal connu. À travers la prestation de La Divine - autre Suédoise de caractère - et les témoignages éclairants d’historiens, ce nouveau numéro de Secrets d’histoire dresse un passionnant portrait d’une femme hors normes, de ses premiers pas au palais royal de Stockholm à son inhumation au Vatican. Rien que ça.

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Elle a tout juste six ans lorsque, en 1632, elle grimpe sur le trône de Suède, mais son autorité naturelle est déjà remarquable. Élevée comme un garçon et couronnée "roi" (il n’y eut jamais de femmes à la tête du royaume suédois avant elle), elle prend goût au pouvoir comme au maniement des armes. Mais l’indomptable se lasse vite et s’ennuie de sa liberté. Premier coup d’éclat: elle abdique à 28 ans, ôtant elle-même la couronne devenue indésirable. Et la reine devient "la scandaleuse"…

Fille du plus grand ennemi du catholicisme, Christine se convertit à la religion du Vatican, qui n’hésite pas à bouleverser le protocole pour ce sacré bout de femme. Pourtant, aussi inestimable soit-elle, la nouvelle recrue n’est pas franchement exemplaire: on lui prête nombre d’aventures, avec autant d’hommes que de femmes.

Et lorsque cette farouche opposante au mariage tombe enfin amoureuse, c’est d’un jeune cardinal qui la laissera éplorée quelques années plus tard. Mais au-delà de sa vie amoureuse mouvementée, Christine de Suède marquera son pays à plus d’un titre: elle est Européenne dans une Suède repliée sur elle-même; catholique mais ouvertement révoltée par le sort réservé aux protestants et aux juifs; féministe avant l’heure malgré une misogynie clairement affichée. Complexe? Assurément. Et encore, on ne vous a pas tout dit…

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