
Série - Orgueil et quiproquos

Après les mini-séries Orgueil et préjugés puis Raison et sentiments, après Le choix de Jane, biopic consacré aux dernières années de la célèbre écrivaine britannique, Arte clôt son cycle Jane Austen en exhumant une rafraîchissante série britannique réalisée en 2008. Dans cette très libre adaptation du plus célèbre roman de l’auteur, le personnage d’Elizabeth Bennet cède sa place à une nouvelle venue… du XXIe siècle.
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Assistante sociale à Londres, flanquée d’un petit copain loin de satisfaire ses rêveries romantiques, Amanda (Jemima Rooper, vue dans Hex: la malédiction) se console en goûtant par procuration la délicatesse des protagonistes d'Orgueil et préjugés, dont elle est une lectrice compulsive. Un soir, la jeune femme découvre la fictive Elizabeth Bennet plantée, en chair et en os, dans sa baignoire. Découvrant le passage emprunté pour cet étrange voyage temporel, Amanda esquisse quelques pas de l’autre côté… et se retrouve coincée deux siècles en arrière, son héroïne préférée ayant verrouillé la porte derrière elle, histoire de prendre un peu le large avec sa famille.
Avec son franc-parler très moderne, Amanda débarque dans l’Angleterre géorgienne comme un chien dans un jeu de quilles et perturbe malgré elle l’intrigue de Jane Austen. Avec autant de détermination que de maladresse, elle s’emploie alors à rectifier le tir afin de ne pas altérer l’issue du roman. Mais sa présence dans l’histoire, bien évidemment, a changé la donne.
Choc des cultures, quiproquos, anachronismes, indépendance de personnages qui échappent à la volonté de leur auteur…, le pitch dramatique s’avère riche en enjeux. S’il y a un peu de kitsch dans cette adaptation, on y trouve également assez d’humour et de fantaisie pour suivre sans peine les quatre épisodes que dure le combat d’Amanda pour remettre les protagonistes du roman dans le droit fil de l’histoire imaginée par Jane Austen. Tout à fait divertissant.