
Twist and loud! Les débuts du rock

En septembre 1997, pour la première fois en France, un spectateur de concert reçevait l'équivalent de 30.000 euros de dommages et intérêts après avoir déposé une plainte auprès du Tribunal de grande instance de Marseille. Quatre ans plus tôt, l'homme assistait à un concert de U2 au stade Vélodrome, au premier rang, et en ressortait avec des problèmes d'ouïe irréversibles. Depuis, bien sûr, les stades et les salles ont baissé d'un ton, dans l'Hexagone comme en Belgique, imposant un nombre maximal de décibels aux rockeurs et à leurs guitares. Beaucoup s'en félicitent. D'autres s'en plaignent, en se rappelant ce bon vieux temps où la musique montait sur scène pour y organiser un barnum sonore aussi décadent qu'assourdissant. C'était au temps où le rock criait, crachait et s'échappait de tous les codes en vigueur. C'était le début du heavy rock, le vrai, tel qu'Arte nous le relate en tentant de comprendre pourquoi il faisait tant de boucan.
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Sont appelés à la barre: Jimmy Page (Led Zeppelin), Ozzy Osbourne (Black Sabbath), Ian Gillan (Deep Purple) ou encore Dave Davies (Kinks), qui ne manquent évidemment pas d'arguments pour s'excuser. Leur pensée en résumé: "Il faut comprendre qu'au milieu des années 60, on devait jouer devant un public qui hurlait tellement fort qu'on devait trouver une parade. Donc on jouait plus fort qu'eux. Normal, quoi. Il faut aussi savoir que le volume à fond, c'était un symbole de révolte, parce que la jeunesse était hyper-préoccupée par les problèmes de société. Donc on jouait encore plus fort. Normal, quoi. Et puis bon, rappelons quand même qu'on avait encore tout à inventer. Donc Jimmy Page, ben, il a inventé la pédale de distorsion pour qu'on ait un son plus saturé. Normal, quoi". On vous laisse écouter la suite… En montant le volume, cela va sans ouïr.