
Waterloo, l'ultime bataille

18 juin 1815. Après une journée de combats acharnés, l’armée française est en déroute et fuit le champ de bataille de Waterloo, abandonnant sur son passage armes et bagages. Son commandant suprême, l’empereur Napoléon, prend lui aussi la fuite. L’un des plus grands stratèges militaires vient de perdre son ultime combat. Cette défaite marque le terme de vingt longues années de guerre en Europe. Quatre jours plus tard, de retour à Paris, il abdique, abandonné de tous.
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Deux cent ans plus tard, à l’approche des commémorations de ce moment historique, Hugues Lanneau constate que non seulement il existe très peu de films dédiés à cette journée particulière mais aussi qu’au fil du temps, on oublie doucement ce qui s’est passé sur le territoire de Waterloo ce fameux 18 juin. Il décide alors de raconter cette bataille légendaire en images, avec comme fil rouge le ressenti de cinq soldats. Le vécu de ces personnages fictifs, basé sur les témoignages de ceux qui ont vécu la bataille, permet de mieux percevoir ce qu’ont enduré les fantassins, artilleurs et cavaliers. Et pour être tout à fait complet, Waterloo, l’ultime bataille retrace la genèse du revers le plus cinglant de l’Aigle français.
Ce docu-fiction est un véritable défi. Excepté les tableaux, il ne reste aucun document d’époque. Pour combler ce cruel déficit, Hugues Lanneau a emmené ses caméras au cœur de la plus grande reconstitution historique de l’événement à laquelle ont participé plus de 3.000 figurants. Désireux d’être le plus complet possible, il donne la parole à plusieurs historiens qui ont chacun leur lecture de l’histoire. Enfin, le réalisateur a tourné avec plus de 200 figurants, pour retracer l’histoire au cœur de la bataille. Ce travail colossal débouche sur un documentaire extrêmement bien ficelé, qui nous fait (re)découvrir l’histoire et Waterloo comme jamais cela n’avait été fait jusqu’ici.