
Le point quotidien: Apocalypse zoo

En cette saison estivale, Le point quotidien propose Apocalypse Zoo, un hors-série autour de la mise en danger de la biodiversité et des écosystèmes au Panama, aux Etats-Unis et au Brésil.
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En 2012, l’émotion de Kristen Bell face à un paresseux avait fait le tour de la toile. Mais la boule de poils n’est pas seulement l’animal préféré de l’actrice de Veronica Mars, c’est aussi une créature très utile pour les scientifiques. Trop lent et faible pour se laver, le paresseux est un écosystème à lui tout seul. Au Panama, des chercheurs le font descendre de la canopée afin de prélever les trésors abrités par sa fourrure. Les espèces de champignons qui y prolifèrent sont autant d’espoirs de trouver un remède à la malaria (2.000 morts chaque jour), à la dengue et au cancer du sein. Or, la déforestation, qui entraîne la disparition d’écosystèmes inexplorés, menace le paresseux et avec lui une mine d'informations scientifiques essentielles.
Les erreurs humaines sont également pointées du doigt à propos de la carpe asiatique. Introduite aux Etats-Unis dans les années 60 pour nettoyer les rivières de l’Arkansas, l'animal, qui n’a pas de prédateur naturel, a étendu son territoire jusqu’au bassin du Mississippi, puis remonté le fleuve. Aujourd'hui une catastrophe écologique majeure menace alors que les carpes approchent de la zone des Grands lacs, au nord-est du pays et jusqu'au Canada…
Cette nuit apocalyptique passionnante se termine sur «l’île aux serpents» au large de São Paulo. Source de légendes, Queimada Grande abrite la population de serpents la plus dense au monde. Le jararaca-ilhoa, extrêmement venimeux, intéresse beaucoup les scientifiques, et l’on n'en trouve nulle part ailleurs - sauf au marché noir pour 30.000 euros. C'est l’expédition frisson!