
Californication

"J'espère toujours que mes personnages vont mourir à la fin d’une série", avouait David Duchovny l’an passé alors que Californication s’apprêtait à baisser définitivement le rideau aux États-Unis. On ne vous dira pas si Tom Kapinos, le créateur de cette sulfureuse fresque, l’a écouté. Toujours est-il que la question de la rédemption se pose plus que jamais pour Hank Moody (Duchovny). En effet, pendant les six précédentes saisons, l’antihéros au centre des intrigues n’a eu de cesse d’aller de Charybde en Scylla dans sa vie privée. Les aventures, ce chaud lapin les a multipliées. Les déconvenues, aussi. Mais les aficionados de la première heure savent bien que le romancier a déjà trouvé son âme sœur en la personne de Karen (Natascha McElhone). Ensemble, ils ont eu une fille, Becca (Madeleine Martin). Et c’est d’ailleurs leur progéniture qui leur a permis de garder un lien tout au long des épisodes, malgré les nombreuses frasques de Hank. Parviendra-t-il en cet ultime round à reconquérir le cœur de celle qu’il aime encore? Rien n’est moins sûr, au regard des rebondissements que nous réserve cette dernière fournée. Car le passé va se rappeler au bon souvenir de l’écrivain, qui - côté boulot - va bosser ici pour le scénariste en chef (incarné par Michael Imperioli) d’une fiction. Certaines informations dont il n’avait pas eu connaissance jusqu’à présent vont en effet venir bouleverser son univers. A jamais. Plus sage que les salves antérieures, ce chant du cygne offre une respectable porte de sortie à ses différents protagonistes. Quand bien même certains dénouements sont assez convenus. Son interprète principal, lui, n’a pas chômé depuis: on le retrouvera prochainement dans un feuilleton sur Charles Manson (Aquarius), mais également dans le reboot télé de X-Files. Vivement!
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