

C’est la saison des amours à la télévision. L’amour est dans le pré et ses bons sentiments reprendront leurs droits le mardi 20 sur RTL-TVI. Mais, aussi divertissante soit l’émission, elle n’offre aucune vision de la profession de fermier. Qui ne se résume pas, on s’en doute, à choisir une compagne potentielle sur photo avant de tester ses aptitudes à manier le tracteur. De nombreux célibataires de L’amour est dans le pré avaient regretté que leur profession ne génère pas suffisamment l’attention - lors du tournage de l’émission ou en dehors. Selon eux, le grand public connaît mal leur profession, qui représente tout de même 37.470 exploitations agricoles, rien qu’en Belgique. Les médias s’y intéressent lors de leurs actions «coup de poing», en France ou ailleurs. Les Bruxellois les haïssent gentiment lorsque leur manifestation musclée devant les bâtiments européens paralyse la capitale. Pour le reste… Beaucoup ont en tête cette image d’Epinal de la fermière à tresses portant son seau de lait tandis que son époux retourne la paille à la fourche. Le métier est évidemment bien plus complexe, et aujourd'hui l’élevage, la production laitière, la culture fonctionnent avec des technologies de pointe. Thomas Van Hamme et les équipes de Tout s’explique ont décidé de se pencher sur le versant moins glamour mais plus réaliste de la vie d’agriculteur. L’animateur a donné la parole à William - un des célibataires de L’amour est dans le pré (pour ceux que cela intéresse, il a les yeux couleur du ciel et le sens de la répartie malgré son côté sensible). Le jeune homme a beaucoup à raconter sur sa profession. Et les spectateurs ont pour la plupart beaucoup à apprendre.