
Un fils

Mathilde (Michèle Laroque, Prix d’interprétation au Festival de La Rochelle 2014), mère de trois ados, travaille au planning familial. Un jour, elle reçoit une jeune fille qui prétend être victime d’un viol. Et la vie de cette mère bascule dans l’horreur quand elle découvre que le prétendu agresseur n’est autre que Florian (Maxime Perrin), l’un de ses garçons.
La lecture de votre article continue ci-dessous
Pourquoi avoir accepté de jouer dans ce drame familial?
MICHÈLE LAROQUE - Avant même d’avoir le scénario, j’avais envie de retravailler avec Alain Berliner. J’avais adoré tourner avec lui Ma vie en rose. Quand j’ai lu le scénario, j’ai trouvé cette histoire très profonde. Je me suis bien sûr posé la question de savoir ce que j’aurais fait en tant que mère à la place de l’héroïne. Je ne sais toujours pas comment j’aurais traversé cette épreuve. Avec cette affaire de viol, toute une famille est mise en accusation et subit le regard des autres. Personne n’a droit au bonheur. C’est un film fort et violent, mais tout est raconté avec pudeur.
Le personnage de Mathilde vous change de vos rôles plus légers…
M.L. - En tant qu’actrice, j’ai l’habitude de mieux gérer la comédie et ma façon de faire de l’humour. En revanche, je ne peux pas interpréter un drame avec n’importe qui. J’ai besoin d’une certaine intelligence, d’un certain décalage et d’une certaine subtilité de la part du réalisateur pour pouvoir jouer une histoire dramatique à fond. Mathilde est un grand et beau rôle. Ce qui est assez rare actuellement.
Tourner avec des jeunes, ça vous a plu?
M.L. - Ça peut être très "chiant". Mais là, c’était super car j’avais en face de moi de très bons acteurs. Ils avaient ce talent qui faisait que tout d’un coup, ils suscitaient beaucoup d’émotion. J’ai aimé former cette famille. Chacun jouait vraiment sa partition. On s’entendait aussi très bien hors tournage et on parlait beaucoup.