
Queen and Country

A 81 ans, John Boorman revient d’entre les grands oubliés du 7e art avec Queen And Country, projeté cette année à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, section par excellence de la découverte de jeunes réalisateurs talentueux. Et force est de constater que le cinéaste ne manque pas de fraîcheur dans cette évocation de la fin de son adolescence dans une armée britannique entrant en guerre contre la Corée. Cinéaste touche-à-tout de talent, de l’heroic fantasy sombre (Excalibur) au survival sauvage (Délivrance) en passant par l’espionnage (Le tailleur de Panama), Borman se raconte dans le personnage de Bill, troufion tyrannisé par un supérieur, mais la tête faite pour l’amitié et l’amour. Mêlant avec virtuosité la satire façon M.A.S.H., le lyrisme classique du cinéma des fifties et le mélo à la fois enjoué et mélancolique, le cinéaste, toujours juvénile, signe un de ces hymnes à la vie qui vous redonne l’envie de croire en l’homme.
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