Une femme à éviter…

Aux yeux de ses voisins, Simone Weber était une quinqua relativement banale. Jusqu'au moment de l’évaporation de Bernard Hettier. Les témoins se rappellent alors que la bonne dame était obsédée par ce père de famille divorcé. Et qu’elle avait transporté des sacs de toutes tailles - dont certains "dégageaient une odeur âcre" - peu de temps après ladite disparition. Certains jurent avoir vu Bernard Hettier entrer chez la sympathique Simone. Puis avoir entendu un bruit sourd et le crissement persistant d’un appareil électrique. Plus de trace de son amant, par contre… On se souvient alors de Marcel Fixard, militaire à la retraite disparu brusquement. Il aurait été l’époux de Simone. Sauf que… L’enquête prouvera que l’octogénaire n’était pas au courant de cette union: c’est un autre homme qui s’est présenté à l’autel… Bref, les soupçons se portent très vite sur Simone Weber, qui clame son innocence. C’est d’ailleurs un ensemble de preuves indirectes qui la feront condamner puisqu’on n'a jamais retrouvé le corps (juste une partie!) de Bernard Hettier.

Simone Weber est condamnée à 20 ans de réclusion criminelle et sort après 14 ans. Elle clame à nouveau son innocence puis opte pour la discrétion. Mais son incroyable histoire, elle, n’a pas été oubliée. La télévision s’en empare dans un téléfilm qui s’annonce des plus noirs. Véronique Genest passe de son costume de policière Lescaut à celui de probable meurtrière dans une production tournée dans la région lyonnaise. L’actrice a travaillé aux côtés d’Yvan Le Bolloc'h - qui joue les amants au destin peu enviable - et Mathias Mlekuz, qui incarne le juge chargé de l’enquête. Le tout sous la direction de Denis Malleval, connu pour ses adaptations de Simenon. Le récit s’annonce donc aussi peu joyeux que fascinant. Inutile de le nier, les faits divers restent le péché mignon (?) de bien d’entre nous…