

On dit "femme", mais Nadia Comaneci n'a que 14 ans lorsqu'elle arrive à Montréal en 1976 avec la ferme intention de prouver que la Roumanie a son mot à dire face aux infatigables perfectionnistes russes. Les juges s'en souviennent encore: face à sa grâce, ils ont été contraints de lui attribuer la note maximale à sept reprises, soit un 10.0 pour lequel les tableaux de scores n'étaient même pas paramétrés (c'est un 1.00 qui s'est affiché...). Une envolée immédiate et définitive dans la grande histoire des Jeux olympiques. Ça tombe bien: ceux du Brésil arrivent à grands pas, moment choisi par la RTBF pour nous proposer un zoom arrière sur la carrière de cette gymnaste époustouflante. Qui, bien qu'ayant été décorée du titre de "Héros du travail socialiste" dans son pays, a dû composer avec les humeurs de la dictature de Nicolae Ceausescu, avant de fuir la Roumanie en 1989, à l'aube de la révolution.