L’or des nazis

Pour mener à bien ses ambitions d’expansion en Europe, le Troisième Reich a dû pallier la crise économique. Avec l’aide de la Suisse?

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La Suisse a-t-elle utilisé l’économie pour rester en paix? Le pays, officiellement neutre, a-t-il joué les banquiers pour le Troisième Reich afin d’éviter l’invasion? Ce sont les questions que se pose ce soir Retour aux sources. Étonnamment, les archives sur le sujet sont nombreuses et précises. Personne n’aime cependant s’y pencher. Sans doute y aurait-il trop de polémiques à soulever… Revenons au milieu des années 30. L’Allemagne peine à se relever après la défaite de la première guerre mondiale et vit une crise économique d’une rare virulence. Par ailleurs, Hitler a besoin d’importer énormément de matières premières afin de réarmer le pays. L’annexion de l’Autriche (en 1938) et de ses richesses ne comble que très temporairement le vide. Un an plus tard, les réserves d’or sont à nouveau au plus bas. Le Chancelier allemand déclenche alors la Blitzkrieg, la guerre éclair. C’est en réalité le seul type de confrontation qu’il peut se permettre puisque l’armée allemande dispose d’assez de ressources… pour 14 jours de combat!

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Cette guerre s’accompagne d’une campagne de pure rapine. Les banques centrales de chaque pays occupé représentent des objectifs prioritaires pour les nazis. Ces derniers se précipitent sur les métaux précieux, les bijoux, les actifs… - tout ce qui leur permettrait de se procurer des matières premières. Ce pillage systématisé des pays conquis ne suffit pas. Il faut monétiser les biens volés afin d’acheter en dehors des pays de l’Axe. Et c’est là que la Banque nationale suisse intervient. Les francs suisses représentent une des seules devises neutres, qui peut donc être utilisée sur tous les marchés. En tout, l’Allemagne (et plus précisément la Reichsbank) enverra près de 345 tonnes d’or à la Banque nationale suisse. Peut-on pour autant accuser les banquiers suisses d’avoir collaboré? Ont-ils simplement répondu à une logique capitaliste? Le documentaire de ce soir permet de se forger une opinion un peu plus éclairée sur le sujet…

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