
Journée spéciale océans

Vaste monde que celui des mers, vastes enjeux aussi. Pour tenter d’embrasser tout entière la planète bleue, Arte introduit en images la journée mondiale de l’océan, célébrée le 8 juin par les Nations unies. Une programmation à dominante scientifique, ponctuée par cinq épisodes spéciaux du magazine de la connaissance Xenius et autant de portraits proposés par Femmes de la mer - dont un inédit consacré à une biologiste sud-africaine spécialiste du phytoplancton. Soulevant le débat, deux documentaires inédits (dès 16h30) questionnent l’avenir des fonds marins, d’abord au travers de la perspective controversée de l’exploitation du manganèse présent dans les océans, puis en abordant l’extension prévue des espaces maritimes placés sous la souveraineté des Etats côtiers - porte ouverte à une nouvelle phase d’exploitation des matières premières sous-marines.
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Eclairant, ce voyage océano-cathodique se fait plus contemplatif le soir venu, avec la rediffusion de la très belle série de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud. En quatre épisodes, le producteur de Microcosmos raconte Le peuple des océans avec un souffle romanesque porté par des images sublimes et une bande-son aux petits oignons. De la chasse à la reproduction, les mouvements des poissons rasoirs, des baleines à bosse ou des crabes figurent des ballets élégants, poignants parfois. Consacré au peuple des récifs, le troisième volet est d’autant plus impressionnant qu’il donne à voir des espèces moins souvent captées que les requins ou les manchots: les coraux, étonnantes créatures semblables à des buissons de pierre mais fragiles comme la glace. Un rendez-vous poétique qui n’oublie pas de pointer les responsabilités humaines dans les bouleversements subis par la biodiversité marine - du danger de la surpêche aux nouvelles voies navigables ouvertes par la fonte de la banquise.