

Vous avez eu une semaine pourrie? Voici le rayon de soleil de la semaine. Non, on plaisante. Le téléfilm Box 27, néanmoins joli, décrit une réalité pas franchement réjouissante. Vincent a perdu sa femme et élève seul son fils de 10 ans, Tom. Le deuil, accompagné d’un revers de fortune professionnel, a précipité le jeune veuf dans une descente aux enfers. Il n’a plus droit à l’aide sociale et survit de petits jobs au noir. La mort dans l’âme, Vincent a dû quitter son domicile. Le seul endroit qu’il a trouvé pour s’abriter est un box de parking dans lequel il vit avec Tom. Le duo n’a pas l’eau courante, pas d’électricité mais développe une relation privilégiée remplie de tendresse et de complicité. C’est sans doute pour ça que Tom est un bon élève et un camarade apprécié. Qu’il voit avec affection son père quitter le «foyer familial» chaque soir pour aller travailler. Cet équilibre fragile n’est, on s’en doute, pas idéal pour un enfant. Et même si Tom est épanoui, le service de protection de l’enfance finit par être alerté. Père et fils risquent d’être séparés.
Constat tragique d’une époque où la crise économique fait rage et où chacun est susceptible de se retrouver sans rien, Box 27 dépeint le calvaire de ces individus (parents ou pas) qui se retrouvent dans des situations extrêmes. Avec des conséquences dramatiques, comme la séparation familiale et/ou l’exclusion sociale. Portée par des acteurs de talent - Zabou Breitman et Eric Elmosino en tête - le téléfilm a de quoi bouleverser, même s’il est porteur d’espoir. Seul bémol? Les scénaristes se sont laissés aller à certaines simplifications et jugements hâtifs, notamment dans la manière de reconnaître un «bon parent». Ces considérations mises à part, Box 27 mérite le coup d’oeil. Ne fût-ce que pour briser certains tabous et rappeler l’importance de l’entraide.