
Planète sèche, idées pleines

Les signaux commencent sérieusement à virer au rouge. En 2015, le montant des pertes économiques liées à la sécheresse a été chiffré à près de huit milliards de dollars. L’intensification d’El Niño, phénomène climatique qui se traduit par une augmentation de la température (mondiale, dans ses épisodes les plus extrêmes), n’y est pas étrangère. El Niño s’ajoute à plusieurs décennies de sécheresse accrue dans des pays comme l’Éthiopie – où dix millions de personnes en souffrent, le Brésil, le Zimbabwe, qui dépend pour un tiers de l’énergie hydraulique, et bien d’autres. En gros, nous rappelle Arte ce soir, ce sont plus d’un milliard et demi de personnes qui font l’expérience, douloureuse, du manque d’eau. La désertification s’étend, elle aussi. Alors qu’on ne voit toujours pas se dessiner un consensus mondial et des actions fortes, des îlots d’expérimentation naissent pour utiliser l’eau plus intelligemment et durablement.
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En Californie, des centrales de recyclage des eaux, notamment grâce à la désalinisation par énergie solaire, sont à l’étude, après des tests concluants dans la Central Valley de l’État américain. L’émission part également en Espagne, pour voir où en sont les tentatives de traitement de l’eau de mer, mais aussi au Burkina Faso, qui a connu une saison sèche dévastatrice au début de cette année. En seconde partie de soirée, nouveau signal d’alerte: le phosphore vient à manquer. Dans sa forme minérale, le phosphate est utilisé dans les engrais. Une pénurie, dans une agriculture qui y est complètement addict, pourrait marquer un bouleversement des prix de l’alimentation. De plus, il est largement gaspillé dans les exploitations agricoles. Pour prolonger l’angle “solutions” de cette soirée, Arte nous montre les différents lieux où l’on tente une gestion plus durable du phosphate.