
Sale temps pour la planète: fragile Albion

On se souvient des images de l’hiver 2014 et d’une Angleterre les pieds dans l’eau. Une centaine de milliers de foyers étaient privés d’électricité, l’eau était entrée dans les maisons et avait tout dévasté. Londres avait été épargnée, mais les experts s’entendent à lui prévoir moins de chance à l’avenir. La barrière de la Tamise et ses portes modulables géantes auraient déjà évité près de 175 petites et grandes catastrophes, mais elles devraient être modifiées d’ici la fin du siècle pour rester efficaces. Coût de l’investissement: 10 à 11 milliards. Un moindre mal par rapport aux 35 milliards de dépenses qu’entraînerait une inondation de la capitale et ses quartiers financiers construits en zone basse, clament les spécialistes.
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Entre les environs de la capitale, bien moins protégés, qui tremblent à chaque pluie violente, Whitby, la ville de Dracula qui craint de voir son emblématique cimetière sombrer lors d’un glissement de terrain ou encore l’île de Wight qui regarde l’érosion l’avaler toute crue, Sale temps pour la planète dresse le bilan d’une île soumise aux vents et aux flots.
Fin de programmes d’études européens, disparition de certaines subventions, modification des revenus touristiques… l’émission évoque également certaines conséquences du Brexit, mais pointe surtout les politiques nationales en place, dans un pays qui n’indemnise pas les victimes de catastrophes naturelles. Quand la nature se déchaîne, chacun aime à trouver son coupable institutionnel.