Nouvelle destination du tourisme sexuel

Entre pauvreté exacerbée, exode rural, enlèvements et explosion du tourisme, le Népal est devenu un repaire de choix pour les prédateurs de tous horizons.

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C’est un rapport qui vaut le détour qu’a publié en mai dernier Ecpat, ONG qui lutte contre la prostitution infantile. On peut y lire que ce phénomène est toujours aussi intense et qu’il n’épargne aucun pays sur la planète. Pire: l’exploitation sexuelle des enfants lors du voyage et du tourisme (le terme consacré) s’est intensifiée avec l’explosion du tourisme de masse cette dernière décennie. L’Ecpat démonte aussi le cliché de l’homme blanc, riche et ventripotent, qui chercherait à satisfaire ses bas instincts en Thaïlande. Il y en a, bien sûr, mais l’ONG récuse tout profil type, en disant que les prédateurs peuvent aussi bien être des hommes que des femmes, et appartenir à toutes les couches sociales.

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Le gros du tourisme sexuel est commis par des locaux (90 % des délinquants pédosexuels aux Philippines sont natifs du pays). Récemment, le Népal est devenu, hélas, une destination bien en vogue, comme l’expose Envoyé spécial ce soir. Récemment, en France, un ressortissant français a été arrêté, soupçonné d’avoir violé plusieurs enfants de treize ans et moins, sous couvert d’agir dans une association “humanitaire” au Népal. C’est que Katmandou, la capitale du pays, est un terreau fertile pour ces prédateurs. L’exode rural y est massif et des centaines d’enfants pauvres y arrivent tous les jours. Sans perspective, rongés par la pauvreté, c’est à ce moment-là qu’ils s’exposent à l’exploitation sexuelle. À moins que, comme souvent, ils soient vendus dès leur plus jeune âge à des tenanciers de bordel, qui les “matent” brutalement avant de les jeter en pâture à leurs clients. Cette émission inédite nous montre comment se déroule la traque aux agisseurs et les obstacles qu’elle rencontre.

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