Mémoires d’Aubertignac

Il y a quarante ans, naissait Téléphone. Pour fêter ça, France 4 mélange anecdotes et interviews inédites.

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L’ascension fut fulgurante. Le 12 novembre 1976, quand ils montent sur scène pour la première fois, ils se connaissent à peine. Jean-Louis Aubert et Richard Kolinka veulent faire du rock’n’roll, vénérant les Rolling Stones et tous les groupes british en train d’enflammer les bacs. Mais contre le cours du vent, c’est en français qu’ils veulent crier, quitte à s’autoriser quelques reprises en langue shakespearienne pour se faire entendre. Programmés dans un centre culturel parisien aujourd’hui oublié, les deux gaillards parviennent à recruter, de bouche à oreille, en dernière minute, deux musiciens pour peaufiner le show. Ceux-ci s’appellent Corine Marienneau et Louis Bertignac. Quelques heures plus tard, retentissent les premières sonneries de Téléphone, face à un public qui s’emballe déjà. Un an plus tard, quasi jour pour jour, le groupe sort son premier album. Durant toute la décennie suivante, les titres Hygiaphone, Crache ton venin, New York avec toi, Cendrillon, La bombe humaine ou Un autre monde vont transformer l’histoire en véritable phénomène de la scène rock française. Jusqu’en avril 1986 où, suite à des tensions sur toute la ligne, la séparation devient inévitable, et les fans de Téléphone pleurent…

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C’est un vieux briscard des documentaires musicaux, Stéphane Basset, qui remet le quatuor sur écoute ce jeudi, dans un documentaire soufflant les quatre décennies d’Aubert & Cie. Au menu: des interviews avec Marco Prince, Carla Bruni, Yarol Poupaud, le biographe Daniel Ichbiah (qui a consacré deux ouvrages au groupe) ou l’inévitable Yves Bigot, qui nourrissent un récit fait de souvenirs, d’anecdotes et d’images d’archives parfois sorties de nulle part. Objectif: aller voir au-delà des chiffres - près de 500 concerts et 6 millions d’albums écoulés - et expliquer pourquoi Téléphone n’aura jamais vraiment fini de sonner.

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