Un nouveau souffle

Écrire des récits en s’imposant pour règle le happy end, tel est le défi que s’est lancé Jean Teulé. Finies, les atrocités de l’histoire de France. Place à la fantaisie des gens ordinaires. 

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Comme souvent, Livré(s) à domicile nous propose de découvrir un auteur sous un angle différent, placé face aux réflexions de ces formidables critiques que sont leurs lecteurs. Ronald De Pourcq, l’hôte de ce soir, n’échappe pas à la règle. Pourtant, Jean Teulé, homme de télé, bête de plateaux, romancier people s’est déjà beaucoup livré. Le défi sera de comprendre comment le grand trifouilleur de l’inconscient collectif s’est transformé en chantre de la résilience. Car c’est tout le propos de Comme une respiration, son dernier bouquin, un recueil de 40 aventures glanées, recueillies, chez des gens de tous âges et milieux. Leur point commun? La question initiale posée par l’écrivain-confesseur: raconter un moment difficile de sa vie… et surtout comment on l’a surmonté.

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Le résultat est un inventaire de bonnes nouvelles, une collection de fins heureuses qui mettent le rose aux joues et donnent envie de sourire à la vie. Comment passe-t-on du carrosse cornu du Montespan, de l’agonie de Charles IX ou des couilles d’Abélard à un petit garçon abandonné dans une cour d’école ou un faon repêché par un bateau? Pourquoi l’art a-t-il, souvent, peur ou honte de dépeindre la gentillesse? Autant de propos dans l’air du temps dont on attend le point de vue du créateur. Et dont on espère qu’il le livrera avec toute la fougue et le sens de la formule qui le caractérisent. En contrepoint, cœur avec les doigts à Marie Vancutsem qui, dans sa Figure imposée, remet en avant Bertrand Leclair, formidable auteur de Malentendus et La villa du jouir, qui sort Par la ville, hostile, terrible roman d’une vie qui part en cacahuète. Du sourire au malaise, tout est littérature.

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