

Cette fois-ci, on sera dans la salle, en direct, pour suivre la tragédie de la geisha amoureuse et de l’officier américain. Provoc ou remords posthume, l’œuvre romantique de Puccini sera ici représentée dans sa partition originale, en deux actes, celle-là même qui fut huée le 17 février 1904… à la Scala (l’opéra tel qu’on le connaît, en trois actes et à l’intrigue resserrée, fut joué trois mois plus tard, avec un succès jamais démenti). C’est donc l’occasion de comparer les deux versions, tout en s’abandonnant à l’émotion que dégagent ces airs qui chantent l’amour, l’abandon, la peine et le désespoir. Dans le rôle de Butterfly, on se réjouit d’entendre le timbre particulier de Maria José Siri, soprano uruguayenne tout en intensité, qui retrouve Puccini, après des interprétations nuancées de Tosca et La Bohême.