
Kim Kong, quand Arte fait rire

Mathieu Stannis (Jonathan Lambert) est, comme beaucoup, frustré par les films d’action creux que le cinéma français produit chaque année. Malheureusement, en tant que réalisateur, il est à la source de ce néant artistique. En grosse panne d’inspiration, il se fait kidnapper par un despote asiatique qui a vu en lui l’homme idéal pour tourner, à la gloire du régime, une suite totalement improbable de King Kong.
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On se rappelle l’essai mitigé du duo américain Seth Rogen-James Franco de tourner en dérision le régime nord-coréen dans The Interview en 2014. Le talent des deux trublions ne les avait pas empêchés de se perdre dans un projet trop ambitieux où l’absurde se transformait en grand n’importe quoi. D’où le défi d’Arte: ne pas tomber dans la caricature facile qu’offre notre vision de la dictature de Kim Jong-un. Un pari relevé haut la main, le burlesque ne prenant jamais le pas sur la vraisemblance. C’est dans ce savant dosage que l’on reconnaît la patte de la chaîne franco-allemande.