
Un cinéma et ces mélodies qui résistent au temps

“Il faut que tout change pour que rien ne change“. Cinquante-quatre ans après la Palme d’Or Cannoise obtenue par Le Guépard, cette célèbre phrase prononcée par Alain Delon résume à elle-seule l’aspect intemporel d’un film dont pour rappel, Claudia Cardinale, l’emblématique comédienne principale, figurait sur l’affiche de la dernière édition de l’événement. Évoquant une période aussi historique que cruciale pour l’Italie – son unification, au XIXè -, en marge d’une aristocratie tentant de gérer une situation de crise, l’œuvre de Visconti, riche de métaphores avec notre époque, est, sans surprise, adaptée en série en ce moment-même. Ambitieuse et prévue pour 2019, elle exploitera des passages inédits du pléthorique roman de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, pour ce qui devrait constituer une version italienne de Downton Abbey, célèbre fresque anglaise. Gageons que le tournage soit moins confus que celui de 1962, à tel point retardé qu’un autre célèbre film delonnien, Mélodie en Sous-Sol, dût débuter… sans sa star!
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Et qui dit cinéma italien, dit grands réalisateurs (Visconti, mais aussi Federico Fellini, Sergio Leone…) mais aussi grands compositeurs (Nino Rota, Ennio Morricone…), puisque souvent étroitement liés à ces grands succès. Autour d’interprètes notoires (Renée Fleming, Joshia Bell, Josh Groban) et devant des extraits filmés, l’orchestre philharmonique de New York nous gratifie d’un spectacle télévisuel magistral d’une heure vingt, se baladant entre les mélodies de la Dolce Vita, du Guépard ou d’Il était une fois dans l’Ouest. Qui, consciemmnent ou non, nous sont à peu près toutes familières…