

Ils ornent nos frigos, nos cheminées ou le coin de nos bureaux. Nous les disposons comme des trophées mais il suffit de quelques semaines pour que nous passions à côté sans y penser, sans les regarder, sauf lorsqu’il s’agit de raconter à un ami le formidable voyage dont cette petite breloque constitue la trace la plus tangible. Soudainement ces bibelots se découvrent une histoire extraordinaire.
Nombreux sont ceux qui déplorent les tristes et trop nombreuses boutiques de souvenirs ou les marchands oppressants qui inondent les places des grandes villes, mais il faut reconnaître que nous succombons tous à la collection de ces souvenirs en toc. C’est qu’il existe un business juteux autour de ces magnets, boules à neige ou porte-clés et chacun y participe. Preuve en est, les 80 millions de visiteurs qui traversent la France chaque année permettent à l’Hexagone de se sucrer plus de trois milliards d’euros rien que sur le dos de ces babioles. Pourtant, si vous retournez votre petite Tour Eiffel, il y a de forte chance qu’elle soit labellisée made in China, puisque 80 % de la production provient d’Asie.
Mais aujourd’hui, certains se lèvent contre la standardisation et la mondialisation du marché du souvenir. Un marché que d’aucuns peuvent légitimement souhaiter plus authentique, producteurs comme touristes, surtout vu la richesse inépuisable du terroir français. France 5 le prouve ce soir, il est temps pour une poignée d’entrepreneurs de remettre la main sur le patrimoine de leur pays et sur son rayonnement à l’international.