
La loi de Valérie

Avocate contestée, Charlotte de Turckheim se retrouve associée aux crimes de ses clients.
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Tous les accusés ont droit à un avocat, et son travail consiste à gagner leurs procès. C’est sur cette double règle que se base Valérie pour justifier le choix de ses clients, souvent pourris. Pas d’états d’âme donc, quand un criminel sort libre du tribunal, pour vice de procédure ou parce qu’elle s’est avérée plus convaincante que le procureur. Et tant pis si les victimes l’insultent ou taguent sa voiture. Elle a respecté la loi et doit faire vivre son cabinet. Seule la révolte de sa fille Delphine l’ébranle un peu. Alors quand elle rencontre un père accusé d’avoir défenestré le copain de sa fille, qu’il juge responsable de sa mort, elle accepte immédiatement de le défendre. Mais il n’est pas toujours possible de se laver les mains des affaires de ses clients et Valérie va l’apprendre très brutalement…
Cette série, centrée chaque fois sur un personnage différent, dépasse l’affaire présentée pour exposer des contradictions malsaines entre droit et justice. L’institution judiciaire présente des failles, dues à sa structure, à sa rigidité, à ses règles édictées pour tous en négligeant l’exception de chacun. Et la loi est défendue par des hommes, dans la limite de leurs moyens et de leur sens de la justice. Une réflexion intéressante sur la responsabilité des avocats et magistrats, et la faiblesse des justiciables face à une machine informe dont ils ne maîtrisent ni le mode d’emploi ni le langage. Dommage que le niveau varie très fort d’un épisode à l’autre. Celui-ci, intitulé Tous coupables, n’est pas le meilleur, et Charlotte de Turckheim se révèle nettement plus convaincante en avocate arrogante qu’en femme ébranlée. Mais on retrouve avec plaisir Joseph Malerba (Braquo) et un Bruno Wolkowitch qui a bien vieilli.