

Le 25 octobre dernier, la princesse Elisabeth a fêté ses 16 ans. Elle devrait devenir la première femme à hériter du trône de Belgique. Devrait, car cet avenir pourrait être compromis si les anti-royalistes avaient gain de cause d'ici là. Sur son plateau télé ce soir, Sacha Daout leur donnera la parole. Marco Van Hees, député wallon PTB, viendra défendre la position de son parti. "On souhaite la fin de la Monarchie", lâche-t-il sans détour. Il se justifie en plusieurs points.
D'abord, explique-t-il, "ce système féodal est complètement dépassé. Le passation de pouvoir par hérédité est anti-démocratique. Comment des gens non-élus par le peuple peuvent-ils légitimement nous représenter et nous gouverner?" Ensuite, Marco Van Hees dénonce les montants faramineux de la Monarchie belge. L'an prochain, les dotations de Philippe, Laurent, Astrid et Albert seront indexées de 311.000 euros. En tout, la famille royale coûtera donc 36.406.000 euros aux contribuables belges.
Enfin, il insiste sur le caractère "profondément injuste" du modèle royaliste. "Grâce aux missions princières, les monarques ont accès à de nombreux privilèges, notamment des contacts importants sur les plans économique et international." Le débat ne sera évidemment pas lisse. Face à lui, Murielle Eyletters, présidente du réseau des femmes chefs d'entreprises, apportera la preuve de l'utilité de ces missions. "Dans le passé, des portes se sont ouvertes lors de voyages professionnels, notamment au Maroc, alors qu'elles ne l'auraient pas été sans la présence de celui qui était le Prince Philippe."
Pour adoucir le débat, le journaliste flamand Rik Van Cauwelaert et l'historien des monarchies à l'UCL Vincent Dujardin apporteront des précisions plus factuelles sur la famille royale.