Chicago Justice, la 4e série de la franchise

Chicago avait déjà ses flics, ses pompiers, ses médecins, voilà son procureur.

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Dick Wolf est un producteur gourmand. Ses trois séries chicagolaises fonctionnaient bien, il en fallait une quatrième. Ou pas. Car contrairement à Chicago Fire, Med ou P.D., où l’action repose avant tout sur des personnages attachants, Chicago Justice maintient une certaine distance avec ses héros – pour respecter peut-être le cadre prétendument objectif de l’institution judiciaire. C’est dommage, car cela n’aide pas à s’impliquer dans la série, très classique, et assez froide. Comme le procureur Peter Stone (Philip Winchester), un magistrat sans nuances dont la première règle est d’obéir aux règles. Cette honnêteté incorruptible de fruit sec ne le rend guère sympathique. L’exact contraire de Voight (Jason Beghe) qui règne sur sa brigade comme un chef mafieux, dans l’illégalité brouillonne (souvent) et la loyauté (toujours), et qu’on se surprend à apprécier.

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Le contraste est d’ailleurs vif dans le premier épisode, puisqu’il s’agit d’un crossover. Pas de chance, on n’a encore vu les épisodes de Chicago Fire et Chicago P.D qui amorcent celui-ci. Il faut donc s’accrocher pour comprendre. En bref, un des flics de l’équipe a perdu un proche dans un incendie criminel qui a fait 39 morts. Seuls Voight et le policier concerné ont entendu les aveux du coupable. Pour l’équipe du procureur – où travaille désormais Antonio Dawson (Jon Seda), ils sont donc sujets à caution. Or il n’existe aucune preuve… Si la recherche de l’élément qui fera basculer le procès est intéressante, on regrette que l’aspect technique écrase la tension dramatique et l’impact émotionnel. Un reproche qui tient aussi pour le 2e épisode. Et qui explique peut-être l’abandon de la série au terme d’une saison.

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