La vallée des loups

Voici l’histoire d’un pari fou: explorer les Alpes et ses territoires secrets à la recherche des loups.

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Un homme face à la nature et une conviction: les loups sont revenus. Pendant trois ans, Jean-Michel Bertrand quadrille le territoire, au cœur du massif des Écrins (Hautes-Alpes), cherchant des indices de leur présence pour comprendre où et quand ils se déplacent. Plus qu’un documentaire animalier, c’est l’histoire d’une obsession incroyable qui mène Jean-Michel à se dépasser, malgré les conditions difficiles et le matériel qui se dégrade de jour en jour. Muni de caméras, étant à la fois acteur, cameraman et voix off, il se cache et guette la présence de l’animal. Mais dans quel but? Simplement de rencontrer le superprédateur à l’état sauvage. “J’ai du mal à comprendre l’intérêt de raconter le sauvage en filmant des animaux apprivoisés. Il n’y a pas de poésie, pas de magie, pas d’émotion” expliquera-t-il lors de la sortie du documentaire. L’attente fut à la hauteur de ses espérances puisqu’il finit par croiser l’animal et par se faire accepter. Il devient alors le premier, en Europe, à avoir filmé des loups sauvages dans leur environnement naturel.

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Dans des paysages sublimes, loin de toute civilisation, La vallée des loups nous emmène sur les traces de cette expédition incroyable. Et un mythe s’effondre enfin: non, le loup n’est pas dangereux pour l’humain. Une “légende urbaine” pour le documentariste de 57 ans: “Les loups que j’ai rencontrés m’avaient repéré: ils me regardaient et pissaient au même endroit que moi. Mais jamais je n’ai ressenti d’agressivité de leur part ”. Son amour pour l’animal le mène finalement à arrêter l’aventure de crainte de faire croire à la meute que l’homme n’est pas dangereux. Car cette menace-là est, elle, bien réelle…

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