
Le Mont-Saint-Michel, l'ilôt qui vit de l'eau

Nous qui nous intéressons à la météo par le prisme sacré des températures, des centimètres de neige ou des instants de soleil, on oublie parfois qu’à quelques kilomètres de nous à peine, des gens consultent les humeurs célestes pour organiser leurs journées et leurs nuits tout entières. C’est le cas du “peuple des marées” dont Thalassa part à la rencontre ce lundi. Des personnes qui travaillent au Mont-Saint-Michel ou à ses alentours, et qui vivent au rythme – imposé – de leur environnement en perpétuel mouvement. Ici, les Hommes et la Nature ne font qu’un, alliés dans les tempêtes comme les éclaircies depuis plus de dix siècles.
Que ce soient les pêcheurs de palourdes, les bateaux ravitailleurs, les producteurs de moules ou même les “simples” guides touristiques, ils doivent composer avec le va-et-vient des marées qui, sur l’îlot le plus célèbre de l’Hexagone, contraignent leurs hôtes à s’engager dans une sorte de course contre la montre permanente. Une symphonie de gestes et d’activités minutieuses. Une alchimie fascinante, parfois épuisante mais essentielle pour assurer la survie de ce lieu mythique. Étapes du voyage: les citoyens du Mont, bien sûr, mais aussi les habitants de Chausey ou de Vivier-sur-Mer, plantés à quelques enjambées de la baie, où l’on croisera aussi des éleveurs de moutons ou de chevaux. Et pour élargir notre horizon, Thalassa a même prolongé la virée jusqu’aux îles anglo-normandes nommées Guernesey ou Jersey, petits bijoux perdus au milieu de l’eau qui, eux aussi, dès l’aube, auscultent les vagues bien avant de s’intéresser aux degrés…
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