
Snowfall, une série qui fait parler la poudre

Dans la case des films emblématiques, on coche Boyz N the Hood. Sorti en 1991, cet essai de John Singleton chronique la réalité sociétale des banlieues américaines, l’évolution du gangsta rap et l’oppression de la classe afro-américaine. Un carton porté par le rappeur Ice Cube, qui 27 ans après sa sortie, fait encore parler de lui pour son authenticité. Le film rapporte plus de 57 millions de dollars de recettes et sera nommé deux fois aux Oscars. C’est peu de dire que son réalisateur a réalisé un coup de maître: il envisage le septième art comme un acte militant. Il le prouve encore une fois avec la série Snowfall, petit bijou situé dans le Los Angeles des années 80, à l’époque où la coke commence tout juste à gangrener la population. C’est le fil rouge de cette série, celui qui lie tous les quartiers de la Cité des Anges, de la violente Compton aux villas luxueuses de Santa Barbara. On y suit l’évolution d’un petit malin, Franklin Saint (Damon Idris), qui tente de sortir de la rue en se lançant dans le commerce de la poudre blanche après avoir rencontré un baron de la dope complètement déjanté. Il évolue en permanence entre deux mondes: celui des banlieues populaires, dont il est originaire, et celui des quartiers riches installés sur les collines, où il fournit sa marchandise. Quand l’ascension sociale devient une drogue.
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