

C’est peut-être en se définissant comme une série anti-Grey’s Anatomy que Code Black a fait sa première erreur. Car dès la première scène, il n’y a aucun doute: nous sommes face à une sorte d’extension du célèbre show à succès de Shonda Rhimes. Une équipe d’internes est encadrée par deux médecins (dont l’un fait drôlement penser à Bailey de Grey’s Anatomy) dans le service d’urgence de l’Angels Memorial Hospital à Los Angeles. Entre pression, adrénaline et sang qui gicle, ces jeunes médecins seront soumis à rude épreuve dans l’une des ER (Emergency Rooms) les plus célèbres des États-Unis. Ici, on est très souvent en “code black”, c’est-à-dire que l’afflux de patients est si important qu’il n’y a pas assez de ressources pour les traiter. Cette situation n’arrive normalement que cinq fois par an dans les autres hôpitaux du pays. À l’Angels Memorial, c’est 300 fois sur l’année.
Plus “trash” que Grey’s Anatomy (entendez que vous verrez plus de sang et de gros plans sur des corps incisés), Code Black n’apporte malheureusement aucune nouveauté au monde des séries médicales. Nous sommes ici face à une série chorale sous tension dans un hôpital où les médecins s’offrent parfois quelques plaisirs en salle de repos. Le show se veut cependant plus sombre que ses prédécesseurs et est directement inspiré d’un documentaire éponyme de 2014 réalisé par le médecin-urgentiste Ryan McGarry. “Il y a quelque chose d’authentique et de “sale” que l’on ne retrouve pas dans Grey’s Anatomy” a déclaré l’une des actrices principales, Marcia Gay Harden (Fifty Shades Of Grey, Into The Wild) qui oublie peut-être le crash d’avion et le tueur fou de sa série cousine. Son lancement sur M6 a rassemblé une très faible audience avec 1,3 million de téléspectateurs pour les premiers épisodes d’un show peu convaincant.