
Baron noir SAISON 2 : Macron est une femme

Le premier volet de la série a été acclamé par la critique… Même si, vu de chez nous, certains se sont plaints du côté très technique et très référentiel des intrigues, qui peut un peu passer sur la tête de ceux qui suivent la politique hexagonale de loin. Pourtant les fictions américaines, West Wing, Designated Survivor ou Veep en tête, vont beaucoup plus loin dans les arcanes institutionnelles… et la trame scénaristique de Baron Noir, ces jeux de pouvoir, de haines et de corruptions, nous a semblé prenante, même hors contexte actuel. Rien que la performance des acteurs, Kad Merad en tête, suffit à faire de la saga un immanquable. Les attentes sur la saison 2 étaient maximales. Non seulement il fallait garder haut la barre, mais surtout il fallait rendre compte de cette actualité inédite, qui a bousculé l’échiquier des partis comme rarement depuis de Gaulle. Un pas de travers et c’était mort. Ouf. Les showrunneurs ont orchestré leur ballet sans fausse note. Pour vous faire une idée, quelques éléments teasants sans spoiler. D’abord, l’arrivée de François Morel. Il incarne Michel Vidal. Un fort en gueule roublard et lettré, un chouïa léniniste dans sa gestion interne, fasciné par Robespierre et le Venezuela, très remonté contre le PS et les élus à l’ancienne, représentants du «vieux monde». Vous le voyez venir, le Mélenchon? Plus vrai que nature, à la tête du mouvement de gauche radicale ici baptisé Debout le peuple! Et Macron himself? C’est Anna Mouglalis qui, clairement, endosse le costume jupitérien, dynamitant le PS de l’intérieur, avant de s’attaquer à la Vème République. Ajoutons le FN, la droite, les juges… En fiction, c’est passionnant. Mais quand on réalise que la réalité est copie conforme, on a peur pour la démocratie.
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