
La flamme de Jeanne

Formée à la Comédie-Française, mais bien décidée à ne pas se laisser mettre en cage, Jeanne Moreau fait ses (vrais) débuts au cinéma grâce au mâle Pygmalion, Louis Malle. Loin de ressembler à un ascenseur pour l’échafaud, son entrée dans le 7e art s’avère fracassante. Avec Les amants du même Malle (1958), la voilà propulsée icône sexuelle du grand écran. Trois ans plus tard, Jeanne s’habille en garçon et hésite entre Jules et Jim pour Truffaut. Devenant bien avant l’heure la figure d’émancipation de la femme à la scène comme à la ville. Dans la continuité de son parcours atypique, l’actrice s’habille en noir pour Losey, vit un temps avec Cardin, expatrie son talent (elle tourne pour Bunuel, Welles, Antonioni)…
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Ponctué d’interviews rares et de témoignages de proches et de cinéphiles, le documentaire Jeanne Moreau, l’affranchie s’appuie sur les films les plus marquants de la carrière de cette égérie même de la modernité qui a quitté le tourbillon de la vie à près de 90 printemps l’année dernière. Mais la flamme de Jeanne n’est pas morte au gui l’an neuf: l’actrice est entrée dans la mémoire du cinéma pour l’éternité.