
Le retour de l'oncle Charlie

Le cadre idyllique d'une maison qui domine la plage de Malibu. Charlie (Charlie Sheen) en est le propriétaire. Grand séducteur qui gagne confortablement sa vie en composant des musiques pour les publicités, il voit sa quiétude perturbée par l'arrivée de son frère cadet, Alan (Jon Cryer), éternel loser, fraîchement divorcé et encombré d'un sale gamin, Jake. Ajoutez à ce cocktail détonnant une femme de ménage à l'humour gras et vachard, des petites amies éconduites et parfois complètement folles (mention spéciale à Rose, interprétée par Mélanie Lynskey) et vous obtiendrez la recette d'une sitcom qui cartonne dès son arrivée sur antenne en septembre 2003.
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Une réussite expliquée en partie par l'alchimie entre les deux personnages principaux, qui avaient déjà partagé l'affiche de Hot Shots!, par les dialogues hilarants et politiquement incorrects mais surtout par l'irrésistible charisme de Charlie Sheen. Pourtant, au bout de huit saisons, les producteurs – dont le célèbre Chuck Lorre (The Big Bang Theory) décident de licencier la star, lassés par ses incessantes rechutes dans l'alcool et la drogue, et par ses pétages de plomb récurrents. Un climat invivable que dépeint d'ailleurs Jon Cryer dans So That Happened.
Pas question cependant pour la Warner Bros de mettre un terme à la sitcom la plus regardée des États-Unis. Ils engagent une autre star de la télé, Ashton Kutchner, révélé plus tôt par That's 70 Show. Ce dernier tiendra l'affiche pendant quatre ans avant de fermer définitivement la porte de la maison, au terme de la douzième saison. Un chant du cygne attendu, même si les scénaristes avaient conservé toute leur verve. Mais Mon oncle Charlie sans Charlie, c'était définitivement moins drôle.