
Jeu, swap et match entre célibataires

Qu'y a-t-il de neuf à dire ou montrer sur Tinder et les rencontres online? Qu'ajouter, encore, aux mille et un reportages et enquêtes diffusés depuis que le web est web et que l'on chasse sur Rendez-vous.be, Caramail, Meetic ou, séquence nostalgie, ICQ? Va-t-on encore nous ressasser les “nouveaux rapports amoureux”, le donjuanisme 2.0 où les conquêtes se collectionnent d'un coup d'index? Au démarrage, oui. On aura les chiffres sur les 20 millions de singles français (3 fois plus qu'il y a 30 ans), les séquences de soirées célib avec plans de piscine et filles en maillot. On reviendra sur la variété des offres proposées par les app: Tinder, Adopteunmec, ou, plus spécialisées, Happn ou Once.
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On suivra quatre témoins, quatre profils représentatifs de jeunes entre 22 et 36 ans (il est bien connu que les “vieux” ne draguent pas online #rire). Il y a Swanny, 22 ans, né le nez à l'écran, qui enchaîne les relations et confesse qu'il n'oserait pas aborder une fille dans la vraie vie. Marina, 30 ans, jeune maman, a un succès fou online mais. peine à trouver “le bon”. La faute aux exigences de l'époque zapping. Il y a aussi Lucie, 27 ans, petit papillon des app qui ne cherche pas l'amour mais pourrait bien le croiser. Et, le meilleur pour la fin, Régis, 37 ans, papa solo, qui a engagé un coach en séduction virtuelle à 1000 €. On swipe, le docu? Pas si vite! En passant de l'autre côté du miroir, en découvrant le business des start-ups françaises qui matchent à la deuxième place du marché mondial, en investiguant de Paris à New York, l'enquête aborde une nouvelle facette du phénomène: les algorithmes et leurs programmateurs ont-ils vraiment intérêt à ce que l'on se case? Un célib de perdu, c'est un client qui se barre. Et là, au-delà du racolage, émerge une vraie problématique à creuser.