
Retour à la liberté pour les chevaux de Przewalski

Ils font partie des derniers spécimens de leur espèce. Reconnaissables à leur corps massif, à leur crinière en brosse et à leur robe cuivrée, les chevaux de Przewalski vivaient autrefois à l’état sauvage en Mongolie et au Kazakhstan. Mais ils étaient tués pour leur viande et on les a crus éteints. C’était le bon temps. Car après qu’un explorateur russe les a redécouverts, à la fin du 19e siècle, des chasseurs ont débarqué pour satisfaire la demande des zoos. Et ils ont commis un massacre, pour ramener en Europe quelques dizaines de poulains.
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Heureusement, l’homme a fini par se forger une conscience. Depuis quelques années, un vaste programme international de reproduction tente de sauver l’espèce. Et ce programme passe par la Belgique, plus précisément par le Domaine des grottes de Han. L’objectif? Préparer les chevaux, dont le nombre augmente petit à petit, à leur réintroduction dans la nature d’origine, les steppes de Chine et de Mongolie. Une partie des chevaux sont envoyés au Zoo de Prague. C’est dans cette zone de quarantaine qu’arrivent les animaux sélectionnés par le programme dans plusieurs pays européens.
Enfin prêts pour affronter la dernière étape avant la liberté, les chevaux partent vers le Xinjiang, une région autonome de Chine. On constitue des groupes “idéaux” dans des enclos. Une fois que s’est établie une hiérarchie bien respectée, l’étalon dominant et sa harde passent en semi-liberté; ils devront désormais trouver eux-mêmes leur nourriture. Enfin ils accèdent à l’indépendance totale. Afin d’assurer la pérennité de l’espèce, il faudrait qu’un minimum de 2.000 spécimens soient relâchés cette région désertique.
Tanguy Dumortier et l’équipe du Jardin Extraordinaire ont accompagné les soigneurs du Domaine des grottes de Han aux grandes étendues du Xinjiang pour observer quelques chevaux de Przewalski dans ce qui redevient peu à peu leur état naturel.