Le grand méchant renard, rififi dans la basse-cour

Avec ce dessin animé jubilatoire adapté de sa BD, Benjamin Renner émerveille les petits et les carrément grands.

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Triple programme pour ce dessin animé traversé par la liberté singulière qui faisait le sel du délicieux Ernest et Célestine. Vous savez, le gros ours mal léché et la petite souris malicieuse nés du cerveau fumant de Daniel Pennac, qui nous avaient enchanté les pupilles et le cœur il y a déjà 5 ans. Pas étonnant, puisque Benjamin Renner, qui adapte ici sa BD éponyme publiée en 2015, s’avère être le coréalisateur de ces deux petites pépites animées.

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Dans le premier épisode du Grand méchant renard et autres contes, une cigogne paresseuse laisse le soin à un trio de bras cassés (un cochon débonnaire, un canard ronchon et un lapin irresponsable) de faire son travail à sa place et livrer à bon port un bébé qu’elle a lâchement abandonné à son sort. Le deuxième, et le meilleur des trois épisodes, met en scène un renard trouillard à l’instinct maternel, qui chaque fois qu’il tente de s’attaquer comme il se devrait à un poulailler, se ramasse une volée d’une grosse poule championne de l’autodéfense, quand ce ne sont pas les poussins qui le font déguerpir. Et le troisième, moins inspiré, raconte une délirante préparation de Noël.

Optant à nouveau avec une poésie tendre et vache à la fois pour le renversement des valeurs, Renner pose par ricochet aux enfants de 3 à 103 ans la question métaphysique de leur nature et du sens de leur existence ici-bas. Et comme Monsieur Jourdain fait de la poésie sans le savoir, ce dessin animé vif, drôle et doucement provocateur nous fait faire de la philosophie à l’insu de notre plein gré. Et devenir des humains attentifs à la différence. Vous l’aurez compris, ce dessin animé à l’humour gentiment féroce est à mettre entre tous les yeux.

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