
Crises en série : où va l’Iran ?

De l’Irak à la Syrie en passant par le Yémen, l’Iran est partout à l’offensive. Cette présence de Téhéran à l’extérieur de ses frontières est-elle le signe d’un expansionnisme nationaliste puissant ? Pour répondre à cette question, deux documentaires font le point sur ce pays longtemps isolé, mais aujourd’hui central et redouté. Le premier (Iran, rêves d’empire ?) remonte aux prémisses de cette aura géopolitique, depuis la révolution de 1979 jusqu’aux manifestations de juillet 2015, lorsqu’après douze ans de négociations, l’Iran accepte de mettre son pouvoir nucléaire sous tutelle en échange d’une levée des sanctions qui étouffent son économie. L’espoir pour les Iraniens est grand : entrer enfin dans la mondialisation et ne plus être perçu comme un état paria. Mais les crises syriennes et irakiennes vont permettre à la nation iranienne de faire l’impasse sur la diplomatie pour redevenir un acteur important au Moyen-Orient.
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Le soutien de l’Iran au régime de Bachar el-Assad lui vaut de perdre des centaines de soldats sur le front. La présence de l’Iran au dehors de ses frontières se fait alors au détriment de sa population qui réclame de meilleures conditions de vie, une justice sociale pour tous et plus de libertés d’expression. L’arrivée de Trump au pouvoir n’a rien arrangé, puisque la décision du président américain de désertifier l’accord sur le nucléaire s’avère être une stratégie très risquée pour la stabilité du pays et les relations diplomatiques. En deuxième partie de soirée, L’Iran à court d’eau se concentre sur l’une des principales menaces pour l’Iran : son importante pénurie d’eau qui a de graves conséquences sur l’agriculture. Pour plusieurs experts locaux, il s’agit là d’une "véritable banqueroute" et ils critiquent allègrement la construction intensive de barrages dans le pays (dont 40 % sont inutiles). L’Iran serait-il finalement son propre ennemi ?