
De la qualité et du déjà vu

France 2 a sorti ses plus belles rediffusions pour cette nouvelle soirée autour de la problématique de l'autisme. Elle commence avec Julie-Marie Parmentier en mère courage et luttant pour la reconnaissance de l'autisme de son fils, face à un Bernard Campan frôlant le déni. Un téléfilm fort, inspiré de la vie familiale de l'acteur Francis Perrin et de son livre Louis, pas à pas, qui avait fait parler de lui lors de sa première diffusion au printemps 2016 et dans lequel on retrouve également Marie-Anne Chazel et l'excellent comédien belge Charlie Dupont.
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A 22h25, Olivier Delacroix prend ensuite le relais, avec un épisode évidemment puissant où il rencontre des parents d'enfants “différents” avec l'humanité et la pudeur qu'on lui connaît. Une puissance que l'on décuple encore, passé minuit, avec Nous avons tant à nous dire, le documentaire de Morgane Doche dédié à des jumeaux qui tentent de s'ouvrir au monde par la parole mais dont la bouche semble vouloir rester fermée. Morgane Doche a elle-même perdu l'usage de la parole quand elle était gamine suite à une opération ratée. Elle retranscrit avec brio le combat de deux frères contre le cloisonnement qui guette les enfants autistes dans un film portant davantage sur la communication et l'accomplissement de soi que sur le handicap.
Mais malgré la qualité des programmes proposés, on ressent un léger malaise. Le service public français propose environ tous les deux ans une soirée sur l'autisme. S'il est difficile, voire impossible, de reprocher à France 2 cette soirée consacrée à un trouble encore très mal compris aujourd'hui et qui se doit d'être régulièrement discuté, on peut néanmoins déplorer son aspect purement “audimat” et dépourvu de débat. Un thème pareil mérite plus que des rediffusions, aussi bonnes soient-elles.