
Misère et oligarchie

Ce nouveau Carnet a des petits airs de Guerre Froide. Entre la Russie et les État-Unis, le cœur de Philippe Lambillon balance. Alors il a décidé de visiter les deux. Son équipe nous emmène d'abord au sud-est de la Russie, à la frontière avec la Chine et la Corée du Nord, à la découverte de Vladivostok. Vous n'en avez peut-être jamais entendu parler, pourtant la ville constitue un nouvel eldorado pour les investisseurs asiatiques. Vladimir Poutine affectionne particulièrement cette cité de 600.000 âmes, base de sa flotte militaire dans le Pacifique. Avec ses copains milliardaires, ils se sont donné pour mission de la développer. Visuellement, Vladivostok ressemble à un croisement entre Las Vegas (pour les casinos), San Francisco (pour l'architecture) et Dubai (pour son côté "nouveau riche au milieu de nulle part").
La lecture de votre article continue ci-dessous
Le faste russo-asiatique est ensuite totalement contrebalancé par la nouvelle misère américaine qui nous est envoyée en pleine face. Terre de paradoxe, les États-Unis se félicitent d'un taux de chômage historiquement bas tandis qu'ils tentent de cacher l'extrême pauvreté qui gangrène peu à peu le pays, dix ans après une crise financière que d'aucuns annoncent totalement oubliée. Une réalité tronquée si l'on en croit ces Américains obligés de travailler comme trois pour dépasser à peine le seuil de pauvreté. Le fameux rêve américain en prend un coup. Entre les deux, pour la traditionnelle et savoureuse escale avec Tonton Philippe, le Bourlingueur nous donne rendez-vous sur les hauts plateaux d'une Cordillère des Andes qui n'a plus aucun secret pour lui. Ses astuces du jour? Comment gérer les douleurs dentaires à 5000 mètres d'altitude et combattre la fringale grâce à la couenne de lama, pour ceux qui pourront en assumer l'odeur.